(Extrait de "Ma vie avec Mozart", Éric-Emmanuel Schmitt, Albin Michel, 2005, p. 146.)
Avons-nous été angoissés de naître ? Je ne m'en souviens pas.
Ce matin, je songeais à un bébé accoudé au balcon de l'utérus. Que penserait-il s'il contemplait, à l'avance, le spectacle de l'existence qui l'attend hors du ventre ? Peut-être serait-il horrifié par certaines horreurs ? Ou tenté par les splendeurs du monde ?
Fort heureusement, clos dans les murailles chaudes du flanc maternel, il n'imagine même pas.
Faisons comme lui. Clos dans les murailles de cette vie, pourquoi serions-nous angoissés de mourir ?
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